Articles

Affichage des articles du novembre, 2013

Science-fiction, frontière de la modernité Renaud Colson (Auteur), André-François Ruaud (Auteur)

Image
C'est très intéressant, mais il vaut quand même déjà avoir une bonne base de lectures du genre pour pouvoir suivre et apprécier cet essai sérieux et réussi ,qui va bien au delà des analyses habituelles du genre en partant de Thomas Moore et en poussant la réflexion du côté philosophique, social, culturel... Trop souvent considérée seulement en fonction d'un unique champ d'expression, littérature ou cinéma, la science-fiction est une tradition culturelle vieille de près de cinq siècles, qui présente une diversité de jugements et de conjectures s'affrontant autour d'un seul sujet : la civilisation, et plus exactement, son devenir. Pur produit de la société industrielle et de la culture de masse, la science-fiction génère pour chaque époque une approche imaginaire qui lui correspond : ère utopiste et européenne depuis ses débuts jusqu'au XIXe siècle, ère moderniste et américaine durant le XXe siècle, ère numérique et essor asiatique en notre début de XXIe siècle.

Jason Goodwin le complot des janissaires

Image
Polar historique réussi avec une intrigue dans l'empire automan dépaysante à souhait pour les non connaisseurs comme moi qui ai eu l'impression de lire de la S.F. cetaines scènes d'actions sont fameuses(la tentative d'assassinat dans le Hammam) d'autres un peu confuses (la scène de la tannerie). Un bon moment. Je lirai la suite. Istanbul, 1836. L'eunuque Hachim, réputé pour son flair et sa discrétion dans toute la ville, mène l'enquête pour le compte du sultan Mahmud II. Les corps de quatre officiers de l'armée sont retrouvés dans différents lieux de la capitale ottomane. Une jeune femme du harem royal a également été assassinée. Derrière cette série de meurtres barbares, Hachim découvre l'ombre des terribles janissaires, confrérie sanguinaire dont les exactions terrorisèrent Istanbul avant leur anéantissement, quelques années auparavant. Du grand bazar à la corne d'or, des étroites ruelles médiévales aux corridors du palais de Topkapi, H

Un garçon parfait Alain Claude Sulzer

Image
Efficace autant que discret, attentif et mesuré, empathique mais retenu, le « garçon parfait » est toujours prévenant avec les voyageurs, sait d'expérience entamer une conversation mais aussi y mettre fin, développant « un juste instinct des désirs du client ». Ernest en est l'exemple : une ombre furtive et une présence rassurante. Il travaille dans un palace suisse, à Giessbach, où descend la bonne société internationale d'avant-guerre. Dans son métier comme chez lui, rien ne semble en désordre. Cette ligne de vie est juste écornée, parfois, le temps d'une étreinte derrière un buisson. L'arrivée de Jacob, apprenti serveur, va bouleverser la vie d'Ernest. Jacob est lui aussi un « garçon parfait ». Ernest va le former, vivre avec lui une liaison passionnelle. Mais un jour Jacob le quitte, part aux Etats-Unis... Trente ans plus tard, en 1966, Ernest reçoit un courrier de Jacob qui rouvre la plaie : la soumission au désir, la violence et la mélancolie. Un ga
Image
Bien plus intéressant que la première partie (leviatems), la suite des aventures gothico-horrifiques de guy de Timée se laissent lire avec entrain. Mais il faut avoir lu la première partie assez indigeste pour pouvoir lire celle-là. Au début des années 1900, la France est en proie à d'étranges phénomènes. A Paris, les momies disparaissent des musées, les médiums succombent à des morts mystérieuses, et les rumeurs les plus folles courent les cercles occultes. A quelques kilomètres de là, dans les campagnes, une chose sans nom décime des familles entières selon des rites d'une infinie barbarie. Hanté par ses propres démons, fasciné par le Mal, le romancier Guy de Timée se lance à la poursuite de la créature. Après Léviatemps, le nouveau thriller de Maxime Chattam nous entraîne des brumes du Vexin à celles d'un Paris ésotérique dans un terrifiant voyage dans le temps et le doute. C'est une question d'arithmétique, un Chattam ne vient jamais seul. À 35 ans, après tre