Ned Crabb :La bouffe est chouette à Fatchakulla -



Pas de quartier à Fatchakulla City ! Ça dépiaute sec, on étripe à tout va au détour des chemins sous la lune. Des marécages montent d'étranges ronronnements généralement suivis de découvertes macabres. Du plus fieffé salaud du canton à d'autres proies plus délicates (quoique !), les victimes s'accumulent au fur et à mesure qu'un être mystérieux les lacère, les mange puis les éparpille aux quatre vents. Une tête par-ci, un bout de bras par-là... Fatchakulla, jusque-là connu pour ses dégénérés consanguins et ses alligators, s'est trouvé une autre spécialité. Les habitants crèvent de trouille. On parle de fantômes et d'esprits et tout le monde semble pouvoir y passer. Même la grosse Flozetta s'est fait bouffer !...

Bienvenue à Fatchakulla, bled au milieu des marais de la Floride peuplé de bouseux imbibés de bière, pétris de superstitions et passionnés de chats. La routine de la petite ville est brisée lorsque le corps déchiqueté d'Oren Jake Purvis est découvert. Tout le monde le détestait et avait une bonne raison de le tuer. Mais pas de cette façon là. Personne à Fatchakulla n'est capable d'une telle atrocité. D'autant plus qu'un autre morceau de corps est bientôt découvert.
Voilà une lecture jubilatoire !
Ned Crabb brosse une galerie de personnages pittoresques et farfelus. Il réussit l'exploit de rendre attachants ces ploucs qui ne brillent ni par leur intelligence ni par leur raffinement. Fatchakulla prend vraiment vie sous la plume de Ned Crabb, tant par la justesse des personnages que par ses paysages. On jurerait s'y être déjà promené.
L'intrigue, pleine de suspense et d'humour noir, est loufoque à souhait. de multiples péripéties nous emmènent jusqu'à un dénouement volontairement absurde et outrancier, ironique sans être cynique, comme un clin d'oeil au lecteur qui ne peut réprimer un sourire complice.

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