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Affichage des articles du septembre, 2016

Jean Cocteau : La machine infernale

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La Machine infernale est une pièce de théâtre de Jean Cocteau , rédigée en 1932 et jouée pour la première fois le 10 avril 1934 à la Comédie des Champs-Élysées à Paris , théâtre alors dirigé par Louis Jouvet , dans les décors de Christian Bérard . Elle se fonde sur Œdipe roi de Sophocle . Jean Cocteau dédie la pièce « à Marie-Laure et à Charles de Noailles ». Cette pièce reprend, avec humour et émotion, le mythe d’Œdipe. Acte I : Le Fantôme[ modifier | modifier le code ] L'acte s'ouvre sur l'intervention de la Voix qui raconte l'intégralité du mythe. Il se passe dans une attente marquée d'inquiétude. Sur les remparts de Thèbes , deux soldats veillent. Ils sont chargés de protéger la ville contre le Sphinx . Depuis des mois, ce monstre, posté non loin des portes de la ville, tue les jeunes gens qui s'aventurent dans ses parages, mais personne ne sait ce qu'il est véritablement. Pour Cocteau, le Sphinx, « tueuse d'hommes », incar

Dominique Fernandez : Place rouge.

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Le narrateur se retrouve en Russie (la nouvelle Russie) avec Raoul, un jeune peintre homosexuel et Julie, la soeur de ce dernier. Raoul est invité par Irina, propriétaire d'une galerie pour préparer une exposition. Tout cela laisse beaucoup de temps libre et permet une superbe promenade de Moscou à Saint-Pétersbourg qui seront les décors mais aussi la trame de l'histoire. Le livre se divise en deux partie : La première "Irina" avec des pages franchement impayables où l'on sent la parfaite maîtrise de l'auteur. le seconde "Iermolaï" qui n'est autre que le frère d'Irina et l'objet d'un amour fou que lui voue Raoul. Brillantissime, Dominique Fernandez mêle subtilement effets romanesques et documentaire, tensions et éblouissement. L'académicien a réussi là un livre-somme, riche, intéressant à plusieurs niveaux.La vérité complexe, poétique, politique, réaliste, onirique, d’un monde que le roman peut seul nous révéler. Histoire d’une

Ruwen Ogien : philosopher ou faire l'amour

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Armée de ses seuls concepts, la philosophie peut-elle saisir ce qu’il y a de charnel, de déraisonnable et d’ineffable dans chaque histoire d’amour ? Pour Ruwen Ogien, la réponse ne fait aucun doute : le philosophe ne doit pas abdiquer ses droits devant l’émotion, le sentiment, la passion. Son projet ? Ecrire un De l’amour rigoureux – quoique facétieux. Et traiter de cet obscur objet comme s’il s’agissait de n’importe quelle autre chose de la vie. D’où ce livre où, irrespectueux, « l’ami de la sagesse » s’interroge : L’amour est-il plus important que tout ? Peut-on aimer sans raison ? Ou sur commande ? L’amour se situe-t-il par-delà le bien et le mal ? Et, s’il ne dure pas, est-ce quand même un amour véritable ? A suivre… Ruwen en a un peu ras la frange de tous ces essais écrits par ses confrères qui font l'éloge de l'Amour (Badiou, Dédé -Sponville, Ferry et consorts). En bon empêcheur de philosopher en rond, Ruwen prend le contre-pied de ses collègues : et si, comme le chante

Salomon de Izarra : Nous sommes tous morts

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Nous sommes tous morts est le journal de bord de Nathaniel Nordnight, jeune second du baleinier Providence. Le voyage tourne au cauchemar lorsque le bateau est pris dans les glaces. Entre un récit d'aventure à la Stevenson et un roman d'épouvante lovecraftien. Tout ça pour ça… Voilà ce que j'ai pensé en refermant le livre, heureusement suffisamment court pour me forcer à aller jusqu'au bout. J'ai eu une drôle impression de déjà vu à plusieurs reprises comme si l'auteur avait pioché différents ingrédients dans la littérature ou les faits divers pour construire son histoire, de Moby Dick à Lovecraft en passant par le récit de crash d'un dans les Andes en 1972, contraints au cannibalisme pour survivre. J'ai consciencieusement tourné les pages, attendant la révélation, l'originalité qui donnerait un sens au récit. Malheureusement, cette étincelle n'est pas venue. Reste donc le récit (ou est-ce plutôt une hallucination ?) d'une aventure ent

Carter Brown : Orages inter-lopes

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Leonard Reid a deux passions dans la vie : les petits chats bourrés de complexes. mais quand les grands minets fous commencent à le quitter les uns après les autres, pour aller se suicider dans la nature, Léonard commence à s'inquiéter. Ajoutez deux tigresses blondes, un roquet italien qui se prend pour le Marquis de Sade et dun gorille au front bas, et vous comprendrez pourquoi Rick Holman doit s'avancer sur l'extrême pointe des pieds dans cette dangereuse ménagerie." Ce polard fazit partie d'une trentaine de romans que "carter Brown " consacre à Rick Holman' sorte de "  " des années 50. cette enquête ,assez intéressante ce fait dans le milieu gay hollywoodien sans tomber pour autant dans une quelconque homophobie (-sauf qans le titre mais le titre original c'est : les petits chattons morts) ce qui est étonnant pour un roman des années 60. Efficace et très distrayant;

Georges Baxt : Les morts particulières

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En 1966,Baxt publie Drôle de sauna !, premier roman d'une trilogie où apparaît son héros récurrent, le détective noir et homosexuel Pharoah Love, qui enquête dans le milieu gay de New York . Le ton humoristique de Baxt donne vie et sensibilité à un univers marginal jusqu'alors dépeint de façon sordide ou avec mépris dans le roman noir . Ayant laissé tomber Pharoah Love une fois la trilogie complétée, Baxt le ressuscite dans les années 1990 le temps de deux enquêtes. Avec Love, Baxt ouvre la voie à la littérature policière gay des Joseph Hansen et Michael Nava .. la série : Série Pharoah Love[ modifier | modifier le code ] A Queer Kind of Death ( 1966 ) Publié en français sous le titre Drôle de sauna !, Paris, Gallimard, Série noire no 1152, 1967 Swing Love, Sweet Harriet ( 1967 ) Topsy and Evil ( 1968 ) A Queer Kind of Love ( 1994 ) Publié en français sous le titre Les Morts particulières, Paris, Librairie des Champs-Élysées, coll. Le Masque no 2279, 1996 A Queer Kind

Emmanuel Grand : Terminus Belz

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Il s'appelle Marko Voronine. Il est en danger. La mafia le poursuit. Il croit trouver refuge sur Belz, une petite île bretonne au large de Lorient coupée de tout sauf du vent. Mais quand le jeune Ukrainien débarque du ferry, l'accueil est plutôt rude. Le métier du grand large en a pris un coup, l'embauche est rare sur les chalutiers et les marins rechignent à céder la place à un étranger.Et puis de curieuses histoires agitent en secret ce port de carte postale que les locaux appellent "l'ile des fous". Les hommes d'ici redoutent par dessus tout les signes de l'Ankou, l'ange de la mort, et pur Marko, les vieilles légendes peuvent se montrer aussi redoutables que les flingues de quelques tueurs roumains. Tricotant avec brio un huis clos inquiétant et une course poursuite haletante, Emmanuel Grand mène son thriller d'est en ouest à un train d'enfer. Mark'os tombe sur un... La mafia roumaine aux trousses, Marko, clandestin ukrainien r